Dans cette lettre magistrale, Kafka règle ses comptes avec la figure paternelle, tout en étant hanté par un sentiment de culpabilité dévorant - un conflit kafkaïen. Ghyslain Del Pino s’empare de la prose, du vertige et de l’humour caustique de l’auteur, dans un spectacle minimaliste et radical.
Écrite en 1919, cette longue lettre ne parviendra jamais à son destinataire. Dans ce qui s’apparente à une plaidoirie, Kafka retrace les relations conflictuelles entretenues avec un père glaçant et castrateur. Il règle ses comptes avec la figure tutélaire, tout en étant hanté par un sentiment de culpabilité dévorant - un conflit psychique kafkaïen.
Diplômé du Conservatoire Supérieur de Liège, le comédien nantais Ghyslain Del Pino s’empare de la prose, du vertige et de l’humour caustique de l’auteur, dans un spectacle minimaliste et radical. Durant un peu plus d’une heure, il incarne la lettre sur un plateau nu et sous un plein feu, laissant seule la puissance du texte agir et sculpter le silence, dans un incessant mouvement entre obscurité et lumière. Si le spectacle touche en plein coeur et met à l’honneur une prose magistrale, il ouvre aussi les débats autour de questions qui préoccupent nos sociétés contemporaines, notamment celles relatives au patriarcat.