Un huis clos psychologique et saisissant de l'auteur québécois Larry Tremblay. La pièce débute le jour où la poupée Gaby s'aperçoit que tout ce qu'elle écrit avec son stylo se réalise. Son rêve peut alors devenir réalité ; dépasser Balzac et écrire, enfin, le plus beau roman du monde. Mais son frère s’en empare et disparaît. Amour et haine se mélangent dans une satire familiale fracassante. C'est ensuite lors d'une thérapie avec l'énigmatique Docteur Limestone que la vérité, si tant est qu'elle existe, vole en éclats. Dans une spirale schizophrénique inouïe, ventriloque, poupée, esprits monstrueux, manipulés et manipulateurs s’entrelacent et ne semblent faire plus qu’un. Mais qui ? A vous de le découvrir.
Un spectacle qui transporte et transperce. Une plongée envoûtante dans l'esprit torturé d'une poupée ayant l'incroyable pouvoir d'écrire le plus beau roman du monde. Une œuvre-puzzle à la frontière du réel, déstabilisante et mystérieuse.
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A mi-chemin entre réalité et fantasme, réel et fantastique, le spectateur est plongé dans un imaginaire très particulier et puissant. Peu jouée en France, c'est une histoire sombre, complexe, dans les méandres de la création et d'esprits torturés, pour public averti. Un fauteuil de psychanalyste, un canapé, rouge, forcément, et derrière, une table dressée, ainsi que quatre chaises sur lesquelles mangeront les esprits délirants de l’autrice en mal d’inspiration. Ils interviendront dans ce huis clos, à tour de rôle, puis tous ensemble, pour se plaindre de l’attitude, à leurs yeux désinvolte, de la poupée Gaby. Tout cela sous l’oeil attentif et interventionniste d’un ventriloque manipulé et se pensant manipulateur... Une ambiance dépouillée pour un rendu brut et sans concession traitant de la schizophrénie frénétique d’une jeune autrice, des affres de la création et des ravages d'un cadre familial sordide.
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Larry Tremblay : auteur, dramaturge, comédien et metteur en scène québécois, il a publié une trentaine de livres. Ses oeuvres théâtrales, produites dans de nombreux pays, ont été maintes fois récompensées, et certaines, comme « The Dragonfly of Chicoutimi » et « Le Ventriloque », font figure de classiques. Son roman « Le Christ obèse » a été finaliste au Prix littéraire des collégiens. « L’Orangeraie » a notamment remporté le Prix des libraires du Québec et le Prix littéraire des collégiens, en plus d'être publié à ce jour dans une vingtaine de pays et d'avoir été adapté au théâtre. Au sujet de sa pièce « Le Ventriloque », il évoque, entre autres, "les sujets de l’identité, de la manipulation, de l’inceste, du pouvoir, de la relation entre les enfants et leurs parents, de la création et de la souffrance qui l’accompagne".